jeudi, mai 29, 2014

Vendôme 2014 : humide et frais

Le week end précédant laissait présager une température d’eau idéale, un soleil radieux, et une journée de triathlon idéale et quasi estivale…
7 jours de pluie plus tard… ou plutôt averses orageuses, nous voilà ce dimanche matin sous un ciel menaçant et des pluies éparses qui laissent le triathlète hésitant sur la tenue de combat à adopter.
L’eau n’est pas plus froide qu’en 2013, la température extérieure plus clémente qu’en 2007 mais… ça caille un peu et le fond de l’air est mouillé…
Cela ne change rien au programme : les potes sont là et on est chaud pour une passe d’arme amusante !
Will est radieux car on annonce le parcours natation « normal » avec 3000m, mais je compte bien sur mon arme secrète : Robin alias Jurgen Junior pour finir glorieusement 1er du club J
Les SAS nous permettent de nous positionner correctement, sauf will qui se met dans les « plus de 1H05 » pour partir tranquillement devant tout le monde et moi qui suit dans les « moins de 45’ » pour l’être aussi mais…derrière.
La pluie s’est arrêtée, j’ai juste trempé un peu les pieds pour prendre la température et mis 2 bonnets pour garder les idées au chaud.
Top départ !
Pas de baston, je trouve les pieds d’un groupe qui avance bien, c’est parti ! L’eau est fraîche mais c’est supportable. J’ai un bon rythme de bras. Ca tourne. Après 1500m et la sortie à l’australienne la montre indique 25’15 et je me dis que c’est bon. Je replonge pour un loonng tour où je maintiens le rythme même si les bras souffrent un peu car…. Les kgs supplémentaires de cette année tendent un peu plus le néoprène et forcément les bras tirent plus. Fin de la natation, la montre indique 49’44 à la sortie de l’eau, et will est juste 10’ devant, c’est bon ça !
Transition un peu longue, la pluie s’est calmée donc je prends l’option veste vélo au dessus du top de tri, et je saute sur mon fidèle « Jurgen » pour envoyer les watts sur ce qui est mon point fort…
Au bout de 500m, les chaussures mises, on attaque la première longue côte et…. Je force sur les cuisses, regarde le braquet, regarde les freins dubitatif, vérifie que les pneus ne sont pas dégonflés, que rien ne frotte, qu’un micro tourbillon de vent ne souffle pas en sens contraire uniquement sur moi, que mes nouveaux pneus n’ont pas de papier de verre à la place du caoutchouc,…. Eh non…
Je me dis que ça va venir… 5kms passe et… toujours la sensation d’être poussif… le premier vrai coup de cul arrive et de nouveau le braquet n’est pas le même que d’habitude… je relance, le grand plateau ne veut pas passer…je dois passer petit pignon pour que ça fonctionne et ce sera cela à 8 reprises sur le parcours. Je double un peu, mais ce n’est pas le Jurgen des grands jours… je finis par me caler sur le rythme du dossard 413, prend la main de temps en temps, mais les cuisses sont toujours en force sans que le rythme suive. Mauvaise nouvelle au 33ème, mon Jurgen Junior a chuté dans un grand virage à gauche pourtant pas traitre à priori et a pris une jolie couleur rouge. Dommage, mais son début de course est très prometteur pour l’avenir. Je n’en doute pas une seconde.
Je songe quelques instants à mettre le clignotant à la fin du premier tour tant je ne prends pas de plaisir et subi cette seconde épreuve. Je passe en 1H12 et des secondes au demi tour… soit moins rapidement qu’à l’entraînement alors que les stop et cédez le passage sont passés sans aucun ralentissement… Je ne prends que peu de temps sur le pompier de vendôme à l’embrunman, et d’autres collègues que je tiens d’ordinaire à distance à vélo…
Un sursaut d’orgueil et je repars tout de même… une lueur d’espoir apparaît entre le 45ème et le 50ème où j’arrive à retrouver un peu de rythme, mais je fais ppcchhhiittt et recommence à manger mon pain noir au milieu des petites averses qui nous rafraîchissent régulièrement.
Je pose enfin le pied à terre au bout de 2H26 de route (44ème temps !!!!!), beaucoup de vélos sont déjà présents dans le parc (je suis juste dans les 40), et on m’annonce 8’ d’avance pour will… c’est mort…
Je pars sur un petit rythme qui me semble juste tenable sur les 21kms… et me fais déposer par mes camarades de jeu. Le passage au 6,5kms se fait à une moyenne de 12,5kmh pour un parcours très plat et sans difficulté… will est annoncé 9’ devant. Je me dis qu’il reste 14,5kms de promenade et que je vais juste profiter du paysage, finir et boire une bonne bière à l’arrivée…
Et puis au km 10 je sens qu’un truc change, on attaque un parcours plus difficile, dans des chemins herbeux, boueux, vallonnés, et je me mets à accélérer un peu… puis à reprendre 1 gars, puis un autre… Arrivé au 15ème je me lâche et le rythme devient franchement soutenu, je prends un point tout là bas comme repère, 1’ devant, et me mets en tête de le reprendre. Le corps tient, je ne faiblis pas, reprend secondes après secondes et prends enfin du plaisir à sentir que mon organisme fonctionne à nouveau à plein régime. A 2kms de l’arrivée je vois un grand triathlète bleu et jaune, casquette blanc, au loin devant… Je me frotte les yeux pour être sûr de ne pas être victime d’une hallucination… C’est WWWIIIIIIILLLLLLLLLLLLLLLLLLL !!!!! Il m’entend hurler son nom et me fait un petit signe de côté. Il a l’air complètement à la dérive. Je le passe 1km plus loin avec une tape sur les fesses, puis je reprends mon triathlète pilote,  puis un autre, puis encore un. Je cours aussi vite que lors du sprint la semaine dernière et passe la ligne, enfin.

38ème, objectif rempli, mais d’une manière imprévue que je peine à comprendre… Je devais bien nager, bien rouler et coincer à pied… j’ai bien nagé, bien couru les 10 derniers kms et entre les 2…..
Pourquoi ce manque de forme à vélo ?
Problème matériel ? J’en ai décortiqué ma monture en revenant, me demandant si les pneus de 25 ne frottaient pas sur le cadre, si les étriers ne s’étaient pas grippés, les roulements des cosmics rouillés, la pression dans les pneus insuffisante, un parachute accroché dans le dos… mais rien de tout cela.
Une très mauvaise estimation de mon niveau vélo actuel ? (conséquence de l’arrêt de septembre à décembre du vélo ?) Pourtant le sprint la semaine passée était encourageant sur la puissance disponible.
Les mauvaises sensations dès les premiers kms et les chronos quasi similaires sur les 2 tours écartent aussi une mauvaise gestion de course…
Le bon finish à pied met de côté un manque d’endurance… et me fait même regretter de ne pas avoir été plus incisif à pied dès le début…
Un jour « sans » tout simplement ? Ca ne m’est jamais arrivé sans raison… Nice 2011 : gamelle en vélo et malade la nuit avant la course (restaurant pas frais). Vendôme 2010 : malade toute la semaine précédant la course… Là rien… boulot prenant mais moins stressant, enfants qui dorment bien, prépa « correcte »,…
Si quelqu’un a une idée… le froid ? les cuisses compressées par la combi ?...l’âge ?

Bravo à Doc Fish pour sa superbe perf, et à Will pour avoir tenu jusqu’au bout malgré sa défaillance.

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