lundi, août 26, 2013

Embrunman 2013 : préambule

Jeudi 15 Août 2013, plan d’eau d’Embrun, fin d’après midi sous le soleil. Je regarde ma fille qui croque à pleines dents dans un sandwich au saucisson, mastique, puis boit une grande gorgée d’eau. Sa peau est bronzée, les joues un peu rosies par cette après midi au soleil, ses cheveux sont soulevés par le vent thermique caractéristique du lac de serre ponçon.
Elle me regarde de ses grands yeux bleus et me demande « ça va papa ? ».
Je lui réponds « bien sûr ma chérie, on va rester un peu assis à se restaurer et j’appelle maman pour qu’elle vienne te récupérer avec petit frère ».
On est assis dans l’aire d’arrivée en compagnie d’autres triathlètes et de bénévoles attentionnés. Je suis en train d’encaisser tranquillement les yoyos de ma tension artérielle, j’ai les jambes détruites, mon organisme est tout surpris de se retrouver à l’arrêt après des heures « à bloc », je suis cuit, mais heureux. Je regarde pour la première fois ma montre qui s’est arrêtée sur 12H32’51. Je viens de finir l’embrunman 2013 dans un temps impensable pour moi il y a encore quelques heures.
 
15 Août 2013, 3H du matin. Pour la première fois sur un triathlon « long », je me lève 3H avant le départ avec l’idée d’arriver pour l’ouverture du parc à 4H. Je lis avec plaisir les petits mots d’encouragement que m’ont laissé ma fille et ma femme tout en mangeant le sacro saint « gatosport ». Je leur laisse à mon tour un petit message. Je trouve ma motivation pour cet Ironman à ce moment là. Ce sera une dédicace à Mitch. Il faudra être à la hauteur.
 
14 Août 2013, 9H du matin. Je suis à moins de 24H du départ et je ne suis pas sûr de moi. Pas capable de faire une estimation. Je me sens « pas mal » mais ne sait pas le traduire en « X heures » sur le vélo ou à pied… J’ai fait des calculs des temps partiel dans tous les sens, Christophe Domain m’a envoyé un fichier du même type, on a passé plein de temps à discuter avec les potes (will, seb, franck) qui sont au final plus serein que moi et abordent cette épreuve avec une belle prudence et une belle sagesse.
 
13 Août, 11H : je grimpe Chalvet avec Will en le saoulant sur les bons braquets à choisir, la différence entre maintenant et le jour de la course avec 180kms dans les jambes, l’alimentation, les watts, la chaleur, je lui ouvre la descente toujours aussi dangereuse, surtout avec la fatigue…
 
11 Août 14H : je monte et descend Chalvet, je remonte les 6 premiers kms de la côte du départ puis retourne au Chalet. 20kmh de moyenne. Je ne me souviens plus combien j’avais fait l’année dernière pour la même chose avec mon cousin.

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