dimanche, mars 09, 2008

Qui ira le plus vite sur IM... les fondamentaux

Qui sera le gars qui ira le plus vite sur IM ?
Essayons d’analyser les principaux facteurs simplement…

1) Pour rouler/courir vite sans forcer, il faut avoir une grosse VO2, une bonne VMA, une bonne PMA : c’est le moteur

2) Mais pour rouler et courir, que faut il ?
Une transmission et des pneus… oups, pardon, des muscles.
Si les fibres sont détruites il n’y aura plus moyen de rouler/courir vite. Il faut donc développer la densité musculaire (plus de fibres au centimètre carré = travail mieux réparti) mais aussi la typologie de fibres (très conditionnée génétiquement…)

3) Dernier point principal, et non des moindres, pour faire avancer la voiture, il faut de l’essence… pour alimenter des muscles il faut de l’énergie. Il faut être capable de stocker un maximum de glycogène et assimiler en course un maximum de glucides également… mais pour faire un IM ce n’est pas suffisant… et tout le monde est logé à la même enseigne…même un mec avec une grosse VO2, une grosse VMA, une grosse PMA, des muscles avec une grosse densité en fibres, s’il compte tourner sur la glycogénolyse uniquement il n’arrivera pas au bout ! Il faut donc une lipolyse élevée qui permette de combler le déficit de carburant rapidement disponible.

4) On peut ensuite ajouter de petits paramètres qui ont leur importance : une bonne technique de pilotage, heu non de pédalage et de cap qui peut permettre d’économiser des grammes de glycogènes précieux mais aussi les fibres musculaires et grapiller un peu de vitesse pour un même coût énergétique.
On pourra rajouter aussi le « mental », ou savoir se faire mal quand on a mal… et la gestion de la fatigue nerveuse centrale.
Il y a aussi la gestion de l’alimentation (hydratation + apports en glucides avant et pendant la course).

5) Un point à part pour moi est la gestion de course… et qui est intimement liée au carburant… quelques études ont montré que la balance glycolyse/lipolyse dérive progressivement lors d’un effort régulier prolongé vers une dominante de filière lipolyse.
Cette balance est cependant remise en question lors de changements de rythme. Le corps va chercher les réserves là où elles sont disponibles le plus facilement, il pioche donc allégrement dans le glycogène et épuise rapidement les réserves restantes. La consigne est donc d’être le plus régulier possible sur la partie vélo et de partir prudemment en cap en essayant d’être à un effort identique à celui du vélo pour ne pas perturber cette balance puis de NE PAS ACCELERER ! Au mieux les 5 derniers kms (7 au plus) peuvent faire l’objet d’un finish mais il est illusoire de vouloir accélérer plus tôt au risque d’épuiser le carburant encore disponible et se retrouver en lipolyse pure…avec la chute de rythme correspondante (accompagné d’un pétage des fibres rapides après une dernière tentative de leur part de prendre le relais des fibres lentes).

Remarque :
bon, il faut aussi travailler le seuil anaérobie et le seuil aérobie, mais ca se fait "naturellement" à l'entrainement et ce n'est pas là l'essentiel en fait...

Principes de base :
- Les muscles fonctionnent sur le principe de la dette : ils consomment ce qui est le plus facilement accessible pour eux pour fonctionner.
- Glycogène = le carburant des muscles, il est présent dans les muscles, dans le sang, dans le foie
- Glycolyse : c’est le fait d’utiliser la filière glycogène en carburant pour les muscles
- Lipolyse : c’est l’utilisation des graisses du corps humain (non musculaire ou musculaire… sisi, y’en a… beaucoup moins utilisable si on fait un régime sans gras avant la course d’ailleurs…). Ce mécanisme est plus lent à se mettre en place, il faut « oxyder » les graisses pour pouvoir les transformer en carburant utilisable par les muscles.
- VO2 : volume max d'oxygène transporté par le sang disponible pour les muscles (pour faire simple)
- VMA : vitesse maximal aérobie, c'est la vitesse en course à pied que l'on peut tenir 6 minutes
- PMA : puissance maximale aérobie, puissance (donc vitesse) que l'on peut tenir 6 minutes en vélo
- Seuil anaérobie : à partir de cette vitesse (cap) ou puissance (vélo), les lactates (des vilaines petites molécules qui font mal aux muscles) s'accumulent.
- Seuil aérobie : en dessous de cette vitesse, on peut tenir ttrrrrèèèèsssss longtemps (la lipolyse est importante par rapport à la glycolyse notamment)

Dans quelques temps : que faire pour développer ces différents points...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Petite question !
En ayant pour régime alimentaire sur 1 week end :
vendredi soir
- apéro -> biscuits salés, alcool (porto principalement), etc
- repas -> pates+jambon+fromage+sauce tomate.
- digestifsss -> vodka (quelques verres...),
- re-digestifsssss -> rhum-ananas (quelques verres)
- en-cas à 4h30 du mat parce que ça donne faim : kebab sauce blanche, frites.

samedi : gratin de pates/carbo, quelques biscuits, quelques fruits pour les vitamines ^^

et enfin le dimanche : quelques biscuits et gaufres liégeoise sucre/chocolat - McDo comme unique vrai repas de la journée (avec une petite salade, tjs pour les vitamines, en plus d'une petite frite).
Mais aussi : 6h de dodo en moyenne par nuit sur toute la semaine.

Est ce que c'est possible de faire un IM ?

Ok je sors...

Anonyme a dit…

Je ne pige pas grand chose mais je suis sûr que là dedans y a l'explication du pourquoi je suis nul :'(

/M

Antoine a dit…

Ton problème à toi porte sur ta typologie des fibres musculaires à mon avis et là... ben y'a pas grand chose à faire...
Plus sérieusement en travaillant le côté aéro en vélo et la régularité de l'effort (et en préparant correctement le vélo au niveau qualitatif) il y a moyen de faire un bon truc...

Anonyme a dit…

Ouais mais ta théorie voudrait dire que je sois bon sur les efforts courts ce qui n'est pas le cas. :'(

:D

Antoine a dit…

Ben soyons logique :
Tu cours bien sur une cap sec voir un CD, donc tu as une bonne VO2 et pas de problème pour enchainer correctement après 40kms de vélo.
A partir de là... reste plus qu'à faire la meme chose après 180kms (et gagner un peu de force pour passer les cotes en souplesse...).
Même avec une typologie un peu fibre 2 (2A plutôt que 2B, t'es pas un sprinter) tu devrais pouvoir t'en sortir.
A mon avis pour toi le facteur limitant est musculaire et psychologique...

Anonyme a dit…

Keep up the good work.