un nouveau départ?

Bon, après ce gargantuesque burger, je me suis enfin résolu à reprendre une hygiène de vie normale (enfin presque, quelques petits dérapages m'ont rassuré sur la nature progressive de la démarche).
Au final, quelques centaines de grammes de perdus, un entraînement cap en milieu de semaine qui s'ajoute à l'entretien du week end, pourvu que ça dure!
Bon, quelques incertitudes sont à notifier dans les semaines à venir pour le maintien de ce bon redémarrage (bébé, bébé, bébé plus audit de 3 semaines au boulot... et aussi bébé) mais en tout cas ça fait plaisir.
Les rêves de la saison sont encore loin, alors laissons le temps au temps :-)

1075 grammes

Ce n'est pas le poids d'un hypothétique nouveau cadre aéro, ni celui d'une paire de roues "light", mais le poids du fameux "sebaccon" préparé avec amour par mon camarade de jeu triathlétique de l'année 2012.
Il montre par là un immense soutien dans ma démarche "régime" et je l'en remercie!

4 cents sinon rien

Bon, ça commencait bien avec, ce dimanche matin, un seb qui me chauffe en m'expliquant qu'il a fait un 400NL "allure 1500" en 5'45 et que will n'avait pas la patate après le raidnight et qu'il en est resté à 4'45 seulement...
Du coup, je joue les warriors et m'élance en footing à l'adhérence précaire vers la piscine en fin d'après midi.
Après un petit échauffement me permettant de doubler mon volume natatoire de ces 2 derniers mois, je décide de faire péter un chrono 400 NL qui sera mon point "0" de cette année.
Le peuple a deserté ma ligne d'eau pour l'occasion, enfin, ma demi-ligne puisqu'on ne nage qu'à 2 dans cette ligne n°2.
Je m'élance, déroule souplement mes épaules, utilise au maximum ma flottabilité, passe au 200 en 3'09 puis tente de garder une unité de mes membres supérieurs encore 3 bonnes minutes... Verdict : 6'26.
D'après mes prévisions, en progressant ainsi de 5" par an à non entraînement équivalent, pour mon 65ème anniversaire je devrais passer sous les 4' et viser les jeux olympiques peu avant mes 70 ans.
Nickel!

config Embrun 2012

A présent que le petit 2ème n'est pas encore arrivé, que je suis un entraînement de sportif accompli avec mon "concept one" depuis presque 6 mois, que les éventuels obstacles à la réussite d'un petit triathlon tel que l'embrunman ne sont que des brumes légère qui paraissent si simples à dissiper, l'objectif étant encore loin donc peu concret, les expériences précédentes permettant d'entretenir l'illusion d'une réussite évidente,...
Bref, à présent qu'il est encore temps de se fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, je peux, avec légéreté, appréhender le chapitre "configuration matos" pour l'Embrunman 2012.
Ce sera donc :
- mon vaillant Felt SC1 scandium (mes finances ne me permettant pas une autre option qui n'y changerait cependant pas grand chose)
- une position "74/75°" qui me permettra d'enrouler en souplesse et en puissance
- un cintre classique (pour les descentes où je suis déjà une quiche... inutile de se compliquer la tâche, et pour le confort global en montagne)
- un prolongateur "long" parce qu'on est triathlète et qu'il paraît qu'Embrun c'est roulant par endroit
- une paire de cosmic carbone SL parce qu'on est triathlète et qu'il paraît qu'Embrun c'est roulant par endroit, pis à pneus et jante alu pour la fiabilité (pis aussi que si on calcule par rapport à une paire de roue alu légère et pas aéro... c'est 300 à 400g de moins soit max 2' d'économisé, soit pas rentable par rapport à des cosmics pour peu qu'il y ait 40kms sur l'aéro
- une transmission 50x34 et 12-27 (ou 11-27 ou 12-29 ou 11-29... je réfléchis encore)
- un cuissard sur le vélo pour passer du temps confortablement
- et beaucoup de temps...

Un petit trail sympathique... et finisher!

Eh oui, pourtant c'est assez rare pour moi de finir un trail :-)
Je compte pas moins de 4 DNF et 2 DNS:
1 DNF (l'origole en 2007 au 25ème km de boue)
1 DNS (trail de paris 2008 avec explosion de la cheville)
1 DNF (trail de paris 2009 au 50ème sur tendinite)
1 DNF (ultra des templiers 2009 au 87ème km sur tendinite)
1 DNF (raidnight 41 au 18ème sur entorse)
1 DNS (trail de paris 2010 sur gros imprévu professionnel à 2' du départ)

pour 3 finishers :
Trail de la Houzée 2009 (25kms...)
Raidnight41 "découverte" 2011 (18kms)
Et enfin ce Raidnight 41 2012!

Ouf...

Pourtant ce n'était pas gagné au départ avec comme bonnes excuses :
- un gabarit qui s'oriente petit à petit vers celui d'un 3ème ligne
- un entraînement (hum) plus que faiblard et 3 sorties de plus d'1H depuis décembre qui m'ont à chaque fois laissé des fortes douleurs au genou gauche.

Mais de gros points forts :
- une équipe de choc (will, seb),
- et... c'est tout mais c'est déjà ça.

Au final c'est avec une sensation agréable de défit que ce samedi s'annonce. Le 41kms s'annonce comme une épreuve pour mon vieux corps et je sens que je vais devoir gérer mes faiblesses et mes forces tels le coureur surentraîné qui s'engage sur le spartathlon, le triple déca Ironman... Au final c'est ça le plaisir : gérer ses moyens du moment pour tenter de faire sa meilleure course possible.

On se retrouve donc sur le parking du gymnase international de la ville aux clercs à 18H20 par un bon -7°C...Ca pèle grave quoi... on se prépare tous dans les voitures, chauffage à fond et music à bloc... des vrais juniors...
Je retrouve un ancien collègue de club sur le parking et tente de me jeter sous les roues de son 4x4 pour chercher soit une indemnité d'invalidité substantielle, soit un échapattoire dans mon subconscient...
Bref, à 19°c on s'élance dans la nuit, le froid, au milieu des sangliers, des ours et des loups. Je pars à mon rythme (lent) laissant mes camarades s'ébrouer en tête de course.
Je fais mon chemin, profitant d'une terre gelée dure comme la pierre, mordillant mon camel pour casser la glace, éblouissant mes compagnons de course par... la puissance de ma frontale, foirant un peu l'azimut 1 et merdant franchement à la CO n°1... mais moins que mes 2 compères que je retrouve au bout de 17kms et qui eux se sont vraiment foirés sur un dernier croisement (hi hi hi...).
Fin de la première boucle, pour changer je me cherche un peu au début de la seconde puis trouve un petit rythme sympa. On se retrouve isolé et c'est sympa de se promener dans la nuit noire et froide en pleine nuit (je sais, ça a pas l'air sexy comme ça en le lisant mais c'est vrai).
Le second tour est un peu moins hâché (moins sinueux), mais quelques passages à travers les bois hors de toute trace sont bien sollicitants sur un sol totalement gelé, et les ornières sur les chemins sont difficiles à gérer au niveau des appuis.
Je commence à peiner un peu après le 30ème mais je me dis que je sais qu'au bout d'un moment on a mal et... on atteint un seuil où... ben ça fait mal mais ça ne fera pas plus mal et moins on marche plus on arrive vite (logique hein), donc... il ne faut pas marcher...
Le second azimut se passe bien,je change de piles au bout de 4H30 de course et je caracole à une vitesse trop lente pour être écrite jusqu'à l'arrivée après une dernière CO très simple (ouf).
Bref, heureux de finir. 29ème pour moi sur 67 finishers en 5H15, loin, très loin des premiers mais au niveau de ma forme et mes formes du moment.
19 et 20ème pour mes "copains" qui m'ont repris 15' encore sur la seconde boucle, les S.....

Et.....

Inscription faite :-)