lundi, juin 27, 2005

S+2-3-...

10/07 : je voulais faire 1h de vélo après une séance de wakeboard avec manu, mais... le cabanon du centre nautique a pris feu!!!! on a du se sauver au milieu du lac avec 2 petites de 5 ans sans le pilote du bateau qui était parti sauver les voitures avant qu'elles ne brulent. Nous on a réussi à sauver de quoi continuer le club de ski nautique c'est à dire : un bateau, une corde, un wake, un mono, une paire de ski 2 gilets de sauvetage et 2 combis... Une expérience à tirer de cette histoire : un feu ça s'étend très vite... quand on a vu les premières flammes dans le local de stockage (un barbecue mal éteint...), le temps de s'approcher du cabanon (30m) ce n'était plus la peine d'espérer éteindre le feu... et comme il y avait 200L d'essence et une bouteille de gaz j'ai renoncé à éloigner le second bateau qui était sur sa remorque près du local...Pour finir il n'y a pas eu de grosse explosion, mais bon après coup on se dit que c'était jouable... Manu n'a donc pas payé son tour, moi j'y ai échappé, et il a gagné un tour gratuit en remerciement de s'être occupé des filles et du bateau...

09/07 : petit footing d'1h avec un tour de lac en 10'35 à bloc (187 pulses avec un max chez moi à 191/192). Bonnes sensations, j'essaie d'être technique.

06-07-08/07 : rien... beaucoup de boulot au taf et le soir pour cause de congés et travaux sans cesse repoussés dans l'appart... impossible de caser des entrainements et trop creuver pour y aller le matin...

05/07 : 45' natation cool et technique. bof... Ca avance pas...

04/07 : cap 45' en reprise. Le genou un peu sensible au bout de 30' mais en m'appliquant à poser mon pied correctement, ça va.

03/07 : aaaaahhhhhh. Un peu de vélo (41,5kms en un peu moins d'1H30). 2x5' à 40kmh pour me décrasser. Une creuvaison au bout de 10min et l'arrivée de mon assistance rapide au bout de 25' le temps qu'elle prenne une douche et me passe un coup de fil en me demandant "laquelle c'est la roue avant" :D :D :D

01/07 : passage chez mon médecin pour un check up de mon genou gauche. Verdict : je suis condamné à faire du sport toute ma vie et plus je ferai d'IM, moins j'aurais mal! CCooolll! En fait, c'est un problème d'implantation de la rotule et des tendons ainsi que de mobilité de la hanche. Pour tenir le tout il faut muscler les ischios et quadri et faire un peu de travail de gainage. Je rajouterai aussi des éducatifs en cap et vélo et doit déserrer mes cales pieds pour éviter de faire trop travailler mon genou.

30/06 : snifff...je me faisais une joie d'aller à la cipine! Fermée jusqu'à Lundi... cruelle déception. Allez, un kebab frite pour compenser :)

27/06 : cap 3' pour attraper le train. OOUAARRRFF!!!! Je suis plein d'humour en ce moment...

jeudi, juin 23, 2005

S+1

23/06 : 5" de cap pour traverser la rue, ça compte? :-D

25 et 26/06 : Grosse soirée le samedi(mariage d'un couple d'amis) et de très bonnes boissons...(ça va, je tiens toujours pas trop mal...)+ 2 barbecue dans le week end! Ca compte dans l'entrainement aussi, non?

mercredi, juin 22, 2005

Les idées de séances que cela a fait naître…

Ce n’est encore que mon avis, lié à mon niveau et je vais peut être dire de grosses conneries, mais voilà ce que je pense pour la prépa du prochain :

vu mon niveau en cap, l’utilité de blocs de travail VMA me paraît douteuse…Le travail de seuil est je pense à garder, avec l’endurance. Par contre je baisserai la charge au profit du vélo. Je n’ai que 7 mois de pratique vélo donc à bosser encore plus et maintenant qu’il m’est possible de faire des sorties vraiment longues en n’étant pas trop entamé, il me faudra en faire plus.
Pour la natation, la technique, encore et toujours, et travailler toutes les allures. Rien à changer.
Par contre, je réfléchis sur des séances permettant de me mettre en situation de course dans un bon état de pré-fatigue.
J’ai constaté qu’à l’entraînement courir 1H après 6H30 de vélo à un très bon rythme ne me posait pas de problème. Cela s’est vérifié sur IM puis le premier semi n’a pas été vraiment difficile.
Il faut donc trouver un moyen de me préparer plus à ce second semi. Je pense qu'un gros volume de travail vélo est une première base puisque savoir encaisser 200kms en étant frais apportera un plus indéniable.
Mais je pense également tenter le style de séance suivante :
4H vélo en me rentrant dedans enchaîné avec (5kms cap à bloc puis 5kms foncier) ou (2H vitesse IM+1).
La séance proposée par un forumeur d’onlinetri (herminator je crois) : 200kms vélo et 30kms à pied (enfin, il court vite le bougre) ne me paraît plus si aberrante aujourd’hui. A condition d’avoir le niveau pour ne pas être épuisé après celle-ci bien sur !
Le but serait d’habituer l’organisme à une forte sollicitation cap avec une pré fatigue vélo importante ET de se faire une idée plus précise du rythme et des sensations à avoir lors du vélo et en début de course à pied pour finir le marathon correctement.

A voir l'année prochaine!

Mes observations alimentation/matos/gestion de l’effort...

ALIMENTATION
J’ai bu tant que j’ai pu ! Y compris les 3 jours précédents. Sinon j’ai respecté mon plan :

Petit déjeuner : un peu de gatosport et quelques tartines. Boisson d’attente jusqu’au départ. Un elixir for mi 15’ avant.

Natation : rien (à part l’eau de mer)

Juste après la transition : un gel antioxydant.

Sur le vélo :
4 bidons malto+hydrixir avec trois parfums (1 Thé citron puis menthe puis citron puis menthe). Un bidon préparé sur le vélo + un sac de poudre dans la poche arrière et un ravito perso avec la même chose à mi parcours.
Toutes les heures, en alternance : 1 gel antioxydant/1gel elixir.
Aux demi-heure : un 1/3 à ½ barre énergétique, même si je n’en ai pas envie
BEAUCOUP D’EAU !


Cap :
Jusqu’au 30ème : tous les 2,5kms en alternance : 2 gobelets d’eau/2 gobelets d’eau+gel (les gobelets pas plein à ras bord)
Puis en alternance 2 gobelets d’eau/1gobelet d’eau+1 gobelet coca (du vrai) mais pas remplis à ras bord non plus.


GESTION DE L EFFORT
Pour la natation, pas de problème pour moi, je sors bien, ce n’est pas une partie qui me fatigue.

Pour le vélo, je m’étais basé sur les sensations que j’avais éprouvé lors des 2 sorties de plus de 6H à l’entraînement avec enchaînement 1H cap qui me semblaient être les bonnes.
Mais j’aurais du enlever 1kmh en vélo.

Pour la cap : pareil, j’aurais du faire le premier tour à la vitesse à laquelle j’ai couru le second.

J’aurais toujours en tête à présent de gérer le physique et pas de tenir une allure en cap.

MATOS
Ma combi est nickel pour mon niveau (orca speedsuit) à part un petit problème de scratch à résoudre pour éviter à mon petit cou de souffrir.Mes suédoises sont toujours parfaite.
Je ne ferai pas l’IM en trifonction (car mes petites fesses sont trop sensibles, je privilégie le confort et le fait d'avoir des poches de bonne taille dans le dos) mais je mets un maillot boxer sous la combi que je garde sous le cuissard et dont je me sers comme short en course à pied (ce qui me fait juste à changer de maillot).
Avoir un vélo moyen m'a très bien été, les roues sont importantes plus que le cadre je trouve...pour mon niveau actuel. Il faudra cependant que j'essaie un vélo avec une position plus aéro et voir si je la supporte et si cela m'apporte quelquechose sans nuire à mon confort.
Je n'avais pas de prolongateur, cela fait parti des choses que j'essaierai l'année prochaine maintenant que je sais un peu rouler.
Mon vélo était un sapin de noël avec : 2 porte bidons+bidons+pompe de qualité (testée auparavant, elle gonfle à plus de 8 bars)+sacoche sous la selle avec 1 chambre à air et démonte pneus+2 chambres à air dans une autre sacoche accrochée sur la tige de selle. Il vaut mieux en avoir plus et ne pas en avoir besoin que rater un IM en voulant économiser 10g quand l'objectif est de finir.
En cap, j'ai privilégié des chaussures avec de l'amorti (plus de confort, moins traumatisant) et j'ai eu raison puisque la douleur au genou est quand même apparue.
Casquette essentielle.
Maillot de course à pied de qualité pour éviter d'avoir les tétons en sang avec les frottements.
Chaussettes de qualité pour marathon en vélo+cap sans avoir besoin de changer.
Et bien sur une bonne casquette et des lunettes teintées (les mêmes en vélo+cap).



AUTRES
Se rincer le visage et la bouche après la natation, sur le vélo
2 éponges coinçées dans le tee shirt sur la nuque en course à pied à chaque ravito
CREME SOLAIRE (se faire un peu de séances bronzette auparavant)
Me tartiner de NOK+Vaseline n’a pas suffit à m’éviter une brûlure au cou, mais cela est du au velcro qui remonte lorsque je nage. Il faut que je trouve un moyen de le bloquer.

mardi, juin 21, 2005

Mon premier IM!!!!!

Bonjour à tous,
Je vous fais un récit brut de la journée. Je mettrai plus tard un post sur l'avant et l'après course et les idées d'entrainement pour une prépa IM que cela m'a donné!

"Lever 4H, j’ai dormi comme un bébé et c’est ma femme qui me tapote le dos pour me réveiller…je n’ai même pas entendu le téléphone sonner.
No stress !
L’hôtel a préparé un petit déjeuner spécial pour l’évènement. Sympa !

4H30 : départ pour le parc.

5H : arrivée au parc : je gonfle mes pneus, mets le compteur, les bidons, les chaussures, vérifie que tout est ok, fais un passage par mes sacs de transition pour déposer 2-3 bricoles et laisse mon sac ravito perso vélo.

6H : J’enfile ma combi, me tartine de Nok ET Vaseline au niveau du cou. Et je savoure le moment en regardant les athlètes descendre vers l’aire de départ natation.
15’ de bonheur qui m’appartiennent.

6H15 : Je fais un dernier baiser à ma douce, une poignée de main virile à Mitch (Enfin, son vrai prénom c'est Pierre), et je descends à mon tour. Je me place dans le sas « 1H10 », en 3ème ligne. Le speaker annonce 3’ avant le départ et nous nous mettons à taper dans nos mains… Je suis bien, heureux d’être là. Je profite de chaque seconde.
6H30 : c’est le coup de feu. Je me jette à l’eau et prends le rythme de ceux qui m’entourent. Cela part assez vite mais pas trop, donc je reste dans le paquet. Impossible de voir où on va, où sont les bouées rouges, je me contente de suivre. Je ne me fais pas trop bousculer, je trouve ma place. Tout se passe bien. Par contre, je ne respire qu’en 2 temps car j’ai le soleil rasant dans la figure sur la gauche et le rythme est quand même assez soutenu…(de plus je ne me suis pas échauffé…)
Le retour de la première boucle me permet d’avoir un peu plus d’espace et de nager en alternant 2 temps et 3 temps. Le goulot formé par les boudins gonflables pour nous canaliser sur la sortie à l’australienne nous tasse un peu. Je me prends un coup dans le bras et … je perds ma montre… Ma fidèle casio de 10 ans d’âge qui m’a accompagné dans tous les entraînements. Elle restera là en offrande à l’IM. Sa mission est achevée. Je me dis qu’au fond ce n’est pas plus mal. Inutile de se focaliser sur le chrono. J’avance jusqu’à 1m du bord dans 20cm d’eau pour ne pas avoir à marcher sur les galets, les bénévoles sont là pour m’aider à sortir. Et c’est parti pour le second tour ! La sortie à l’australienne a permis de disperser un peu les nageurs et je vise la bouée rouge au loin. Je me retrouve rapidement à au moins 20m sur la gauche des autres compétiteurs. Pourtant j’ai bien la bouée en ligne de mire…Je doute quelques instants d’avoir raté une bouée… pourtant non… Un kayakiste m’encourage et ne me dis rien d’autre donc…Mes accompagnateurs me diront que les nageurs effectuaient un arc de cercle en se suivant au lieu d’aller tout droit.
Je continue mon petit bonhomme de chemin. Je nage en 3 temps à présent en allongeant bien comme il faut et en me relâchant. Un peu à l’écart, je ne suis pas « dans les pieds » mais je prends plaisir à nager.

Sortie de l’eau, un sourire au public en délire et à mes 2 supporters et reporters. Je vois le chrono : un peu plus d’1H04 ! Je suis content de moi d’autant que je n’ai pas tapé dedans. Je récupère mon sac de transition et me change hors de la tente. Je mets mes gels dans la poche gauche, les barres dans la poche droite et un sac Malto+hydrixir au centre. J’ai adapté ma stratégie ravitaillement aux conditions : il y a un ravitaillement tous les 20/25kms, ce sera donc un bidon d’eau à chaque fois, et un grand bidon Malto+Hydrixir tous les 2 ravitos.
La zone de transition est très longue, j’ai donc mis les chaussures sur les pédales tenues par des élastiques pour ne pas avoir à courir avec, comme les pros quoi !
Le départ est conforme à ce que je pensais, c'est-à-dire : je n’arrête pas de me faire doubler alors que je mouline à 29-30kmsh. Après la promenade des anglais, le vent est de face, normal, vu la chaleur de la nuit !
Je suis étonné du nombre de petits groupes qui me doublent en draftant… je verrai même un triathlète dans l’aspi d’une camionnette pendant 3kms… ça se calmera un peu au fil de la course.
Au bout de 30kms (de vent de face), la première difficulté : la montée vers Carros : 4,5kms de montée et 3,5 de faux plat. Comme à Vendôme, je double pas mal de monde dans les montées, pourtant je ne force pas…Le compteur marque 22kmsh.
Première descente vers le rond point de la Manda et… comme à Vendôme je me fais déposer par des fous furieux. 45-50 voir 55 est pour moi largement suffisant et je n’ai pas envie de me retrouver dans le décor bêtement. Un premier coucou à mon équipe de supporters.
La chaleur commence à monter. Je fais bien attention à boire BEAUCOUP (2x en 5’ au lieu d’1x en temps normal), un gel par heure et un peu de barre énergétique aux 1/2H.
J’attaque à présent les 18kms de montée vers Pra David. Ça passe bien, je suis entre 20 et 25kmsh et double toujours autant de monde dans les montées. La faible vitesse permet de regarder le paysage et la température monte toujours.
Une petite descente pour récupérer avant la difficulté du parcours (en théorie) : une montée d’1,5kms vers Bouyon à 7% qui passe en 39x19 avec 50m sur le 21 pour ne pas forcer… Cela fait 2H30 que je suis sur le vélo et tout va bien.
Le paysage est grandiose, et la route jusqu’à Roquestéron permet de l’admirer (km86,5). Le vent a commencé à baisser, mais est en fait en train de tourner, et on l’aura de face pour le retour. Mais comme il est chaud donc moins dense, il n’est pas trop pénalisant. Par contre je me doute qu’il dessèche énormément et comme dans les descentes il vaut mieux rester les 2 mains sur le guidon, je veille à boire beaucoup juste avant et juste après. Par moment, j’éprouve la sensation d’ouvrir la porte d’un four en me prenant une bouffée d’air chaud.
Mais cela ne m’ennuie pas trop…alors que je déteste le chaud… comme quoi tout est psychologique !
Il n’y a pas foule sur le parcours, mais des gens nous encouragent à chaque village. Ca me va.
Ravito perso à Roquesteron et on attaque une zone de faux plat vent contraire jusqu’à Pierrefeu (km96) puis une montée vers Gilette (km108) qui tarde à venir (plus des successions de faux plats montants et descendants en fait).
Une grosse descente de 7kms ou … je me fais encore déposer et c’est 10kms vent de face sur la nationale pour avoir le droit de faire un coucou à mon « équipe » au 115ème et entamer un retour identique vent de dos jusqu’au Pont de l’Esteron.
On aborde à nouveau la montée vers Carros du début avec 100kms de plus dans les pattes. Du coup je mets 39x19 au lieu de 39x17 et je tourne souplement à 19kmsh, mais les autres ont ralenti d’autant, donc je double…il faut bien que je le fasse quelquepart !
Descente vers Gattières, beau paysage… un aller retour de 8kms faux plat montant/descendant, une descente vertigineuse jusqu’au plancher des vaches et il ne reste plus que 20kms de plat jusqu’au parc.
C’est l’heure du bilan : j’ai bien bu, plus ça aurait été difficile, je me suis alimenté correctement, et j’ai les sensations aux jambes qui correspondent à ce que je m’étais fixé. Donc c’est bon…par rapport à mon estimation…
J’enlève mes chaussures avant la zone de transition, je saute de mon vélo, et donne un baisser sur le guidon de mon BH en remerciement du service rendu (6H16 pour le vélo, mais il n’y a « que » 176,61kms à mon compteur) avant de le confier à un bénévole.
Je récupère mon sac, les bénévoles m’aident à me changer et me tartinent de crème solaire pendant que j’enfile mes chaussures. Je ne prends pas ma sacoche avec mes gels et je pense à coach Bertrand en me disant qu’il avait bien raison : courir à l’entraînement avec une sacoche ne pose pas problème, mais sur le marathon d’un IM, on n’a pas trop envie de s’encombrer, d'autant que les ravitos ont l'air copieux…
Je jette un œil au chrono : 7H31, coooolllll !
Je ne vois pas mon équipe de choc (j’ai été trop vite pour eux ;-), et j’entame la promenade des anglais.
Le parcours est un A/R à faire 4 fois en léger arc de cercle, donc on voit tout le parcours…Ah oui c’est loin quand même…
Je pars comme à l’entraînement. Je suis les conseils de coach Stéphane : je marche quelques mètres à chaque ravito pour m’alimenter. Il fait toujours aussi chaud, donc tous les 2,5kms c’est : 2 éponges sur la nuque, et en alternance : 2 verres d’eau / 2 verres d’eau+un gel (power bar goût passion, mon préféré !). Les bénévoles nous arrosent avec des jets d’eau à chaque fois.
Je croise les pros qui ont l’air d’en baver…
Fin du premier tour bouclé en 1H02 (pause pipi incluse). Ca va.
2kms plus loin, je sens les quadriceps se durcirent un peu. C’est assez ténu, mais j’écoute le signal d’alarme. Là je comprends une chose : un marathon à sec, c’est tenir une allure, un marathon sur IM, c’est gérer une condition physique. Je ralentis donc un peu, afin de m’économiser.
Second tour bouclé en 1H08…Ca va.
2kms plus loin, rebelote, ça va beaucoup moins bien tout à coup.
Je ralentis un peu jusqu’au 25ème et me rappelle les conseils d’un triathlète : si tu sens que tu commences à te cramer, force toi à marcher un peu au lieu de t’exploser complètement.
Je m’oblige donc (parce que marcher sur une course, je ne m’y suis jamais résigné) à marcher sur 1km après le demi tour.
Des nuages arrivent et masquent un peu le soleil. Une petite pluie viendra même nous rafraîchir un peu plus tard... mais les heures chaudes sont déjà passées...
Je recommence à trottiner après le ravito… mais là ça devient dur…les quadriceps un peu en béton… et mon genou gauche commence à me faire mal (vieille blessure de guerre).
Réflexion du tour : il faut être humble devant l’IM !
Je fais de petites pauses marche tous les 2kms, mais je me rends vite compte que : j’ai mal aux quadriceps quand je cours, je marche et lorsque je recours j’ai mal de la même façon…Donc je cours tant que je supporte la douleur, quand je ne tiens plus, je marche 100m puis je repars.
Paradoxalement c’est dur mais je me sens DANS L’IRONMAN (comme le disait un supporter d'une voie très calme à chacun d'entre nous pendant 2 tours : "Allez les gars, c'est maintenant que l'ironman commence, c'est maintenant qu'il faut se rentrer dedans") !
3ème tour bouclé en 1H24…forcément en marchant un peu, ça va moins vite…
Début du 4ème tour et réflexion du moment : un IM, ça se MERITE !
J’avoue que j’en chie un peu là…
Mitch se propose de m’accompagner mais comprend sans que j’ai besoin de lui expliquer que ce n’est pas nécessaire. Je suis seul avec moi-même et être à mes côtés n'y changera rien.
Mais en voyant des gars qui en sont à leur second tour et déjà en train de marcher je me dis que je n’ai pas de raison de me plaindre. Il faut juste mettre le cerveau sur « OFF »…
Mon genou me fait souffrir et m’oblige à marcher régulièrement. Il faudra que je m’oblige à traiter le problème au retour…
Les spectateurs nous encouragent tout le long du parcours, ce n’est pas noir de monde, mais suffisant pour nous soutenir. J’essaie de remercier à chaque fois les mots d’encouragements.
Depuis le 30ème j’ai arrêté les gels et j’alterne 2 verre d’eau/ 1 verre d’eau et 1 verre de coca. J'ai du boire 6L sur le vélo et 4L en cap!
Demi tour et la sensation que la promenade est encore un peu plus longue que la fois précédente…
Un triathlète avec qui j’ai fait connaissance lors de la pasta me croise et m’encourage. Il en est à son second tour et marche, il finira malgré tout, bel exemple de courage et de volonté !
Le panneau des 40kms s’offre à moi.
Plus que 2,195kms… j’en chie mais je commence à me dire que c’est presque fini avec un brin de nostalgie (sisi, c’est possible aussi dans ces moments là…).
Le speaker m’annonce, j’entends un dernier « Allez mon doudou ! » de ma chérie (ça fait bien rire les spectateurs) et je passe sous le porche d’arrivée en 12H35’ !
Ca y est je suis FINISHER !
Je ne réalise pas vraiment. Sophie et Mitch me rejoignent. On part sous la tente. Je m’assieds sur une chaise et regarde la médaille autour de mon cou. Je comprends alors qu’un IM est quelque chose de tellement personnel qu’il est difficile de le partager. La plus belle victoire n’est pas celle contre le chrono ou la place, mais celle que l’on a contre soi-même.
Il y a pas mal d’athlètes sous perf, et quelques uns qui semblent être bien s’effondrent en se ravitaillant.
Ma femme est ravie pour moi et a été sur les nerfs toute la journée, notamment sur le marathon lorsque les pompiers passaient (une dame dans un groupe a voulu passer malgré les interdictions d’un bénévole et s’est pris un concurrent en vélo. C’est le vélo qui a gagné).
Sur la table de massage, je lance à Mitch « à toi maintenant ! ». C’est tout le mal que je lui souhaite !
Le lendemain : mal au genou et aux quadriceps et une sensation de fatigue générale. Mais le retour a été assez rapide et je n’ai pas eu le temps de beaucoup dormir et me poser.
Aujourd’hui (surlendemain) : retour au boulot… pfffuuu…les quadri vont mieux, le genou aussi.
La pensée qui m’accompagne depuis dimanche soir : quand est ce que je pourrai franchir la ligne d’arrivée en murmurant « 2 fois » ?
Ce premier IM est pour moi comme un rêve. Plus les heures, les jours, passent, plus les sensations éprouvées deviennent diffusent et lointaines… le seul moyen de les retrouver sera de les revivre…
C’est pour cela que j’y retournerai. Et puis même si je suis content de ma course, je le suis encore plus de savoir que je peux encore progresser dans la gestion de course, maintenant que je sais ce qu'est un semi après un gros échauffement :wink: .
Rien ne prépare à un IM, si ce n’est un IM…

mardi, juin 14, 2005

Dernier message....

Eh bien voilà, j'y suis presque...
Je pars demain matin pour Nice donc ce sera certainement mon dernier message sur mon blog avant la semaine prochaine.
Les bagages sont presque prêtes, le vélo sort d'un dernier petit contrôle de chez le magasin de cycle et va faire un petit "roulage" en conditions de course cet après midi.
Mon coeur est redescendu sous les 40 pulses au repos, signe que le corps a commencé à bien récupérer.
Mon état d'esprit : très calme, je ne tourne pas en rond, ne me ronge pas les ongles ni ne relis sans cesse les mêmes choses. Je ne suis même jamais allé aussi peu souvent sur onlinetri!!! J'ai le sentiment d'avoir fait tout ce que j'ai pu en terme d'entrainement avec le temps et les capacités physiques dont je disposais.
A présent je tiens à profiter au maximum de cette journée du 19 en espérant qu'aucun pépin mécanique ou conditions atmosphériques exceptionnelles ne viennent l'écourter.
Et puis j'y vais pour en baver et accomplir une première fois ce rêve qui me hante depuis une dizaine d'années... pas pour me faire une balade de santé!

Pour ceux qui veulent suivre la journée en direct : c'est ici

Pour les objectifs de perf... ben être finisher ce serait bien;-) En moins de 13H ce serait une belle récompense :-)
Pour des estimations par disciplines, je veux bien m'y essayer mais il y a des paramètres inconnus :
natation : entre 1H10 et + d'1H30 selon l'état de la mer
vélo : 7H?! Je n'ai jamais fait de "montagne", et s'il y a du vent...
marathon : à voir selon l'état après le vélo et la température... il faut dire aussi... faire un IM à Nice alors que j'aime pas quand il fait chaud...

lundi, juin 13, 2005

S-....ben....0

18/06 : 10' natation

17/06 : 20' natation... il fait de plus en plus chaud!

16/06 : 45' cap sous le soleil!

15/06 : 15' natation en mer

14/06 : Un peu plus d'1H de vélo pour 30kms. Je bronze quoi...

13/06 : 45' de cap en tenue pour l'IM avec la sacoche et les gels. Quelques petites accélérations. Il fait chaud.

Glup... objectif récup. Uniquement quelques heures d'entrainement avec des séances légères.

lundi, juin 06, 2005

S-1 :-) :-) :-) :-)

J-7 : 2H de vélo sous le soleil. Rythme cool, bon vent de face au retour mais j'ai rajouté des dents à l'arrière pour ne pas forcer. 54kms au compteur.

J-8 : ma dernière séance de natation avec le SAS TRI 37. Coach Stéphane nous fait le plaisir d'une petite séance spécifique pour un sprint (si je ne me trompe pas dans mon analyse...) : 100m échauff puis 300m à bloc (j'ai du recommencer car un peu dans le gaz après la soirée d'hier je n'ai pas serré mon slip...perdu au premier virage...). Récup et 10x100 PB départ 1'30 puis 1'40. Récup et 10x25 vite récup 10" (25 crawl/25 brasse).

J-9 : départ de bon matin pour 45' de VTT souple. On arrête les gros entraînements à présent et je ne ferai plus que du souple, ou foncier très lent jusqu'à Nice (ok, juste quelques petites accélérations très courtes de temps en temps pour ne pas s'encroûter).

J-10 : voilà la grosse séance cap de prévue...mais tellement bonne pour le moral au fond... Donc 3x15' (en fait 17' la dernière répétition)-3' récup à 14kmsh avec les 2 derniers kms à près de 15. Au final une séance d'un peu plus d'1H20.

J-11 : VTT 1H15 en balançant les Watts!!!!

J-12 : séance natation d'1H à Dunkerque (bassin de 50m).1000m d'échauffements et éducatifs, puis un 1000m PB soutenu mais pas à fond qui deviendra un 2000m... le but était de travailler en position un peu plus cambrée afin de ne plus souffrir des lombaires sur le vélo. Superbes sensations... et un chrono de folie pour moi : 32'33! 6'30 au 400 sur 2000m PB alors que mon record sur 400m (en bassin de 25m) est de 6'29 en NC. 300m NC pour récupérer. total : 3300m. Je vais demander à coach Stéphane d'observer ma position de corps en NC car il doit vraiment y avoir un GROS problème pour qu'il y ait une telle différence entre PB et NC (même si j'ai progressé également).

J-13 : 1H05 de VTT aux sensations (vent fort au retour :-) enchaînée avec 1H de cap dont une petite séance de Vite-Lent-Vite. Tout au feeling.

Bon, alors le programme : qualité et pas quantité cette semaine!
Prendre PLAISIR à l'entrainement sur du travail d'allure.
Et travailler des petits détails comme : respiration relâchée et profonde sur le vélo et cap pour éviter les douleurs musculaires lors de la transition. Un peu de streching devant M6 le matin entre 7H05 et 7H30 :-)

samedi, juin 04, 2005

RECIT DU PREMIER TRI DE MITCH!

Mitch a participé à son premier tri aujourd'hui, le découverte d'ENGHIEN . Retrouvez le récit très bien fait ici (qu'est ce qu'on se jette comme fleurs entre triathlètes!!!!)

jeudi, juin 02, 2005

Entraînement de Juin

05/06 : séance vélo de 100,1kms (très important le ,1) en 3H16. J'ai fini fort. J'ai la sensation d'avoir passé un cap à vélo

04/06 : séance natation club : un peu plus de 50' pour 2400m.

03/06 : les 20' de marche jusqu'au boulot ce matin étaient déjà un calvaire... sans doute Vendôme+les entrainements+une réduction de l'alimentation depuis le début de semaine pour m'affuter un peu... Alors j'ai du me pousser pour aller m'entrainer ce midi... cap... séance la plus difficile que j'ai en mémoire depuis bien longtemps... A l'échauffement j'avais 2 bouts de bois à la place des jambes...Alors quand il a fallu accélérer pour faire 12' au seuil... Mais dans ces cas là je me dis que c'est à l'entrainement qu'on travaille le mental, non? 1H plus tard : bonne douche fraîche par cette atmosphère lourde...et 20' de marche pour retourner au boulot...Je l'ai mérité ce Mac Do (il faut soigner le psychologique : la récompense après l'effort);)

02/06 : 2H40 de VTT... argh! Je confirme, le VTT sur route, c'est tout en force!

01/06 : enchaînement 1H20 de VTT avec 2x20' rapide puis 1H cap endurance. Les cuisses étaient un peu raides.

mercredi, juin 01, 2005

JUIN - programme des derniers jours...

Je m'interrogais beaucoup sur la façon d'aborder ces 3 dernières semaines durant le mois de Mai.
Vendôme m'a rassuré sur mon état de forme (mais attention à ne pas être trop confiant!) et sur ma capacité à récupérer (voir mes séances natation et vélo du 31/05 qui se sont déroulées sans problème).
J'ai également pu voir qu'en "m'écoutant" j'étais capable de bien gérer mon effort. Je me connais donc bien.
Par conséquent, je fais une dernière semaine de spécifique (mais un poil allégé en intensité) jusqu'au 5 Juin puis j'attaque 2 semaines de régénération :
Du 6 au 12 : surtout de l'endurance avec juste quelques accélérations (9 à 10H de prévu) et sur les conseils de "l'anonymE (car féminine) de Lille" je mettrai ma dernière séance de seuil le 9 Juin (3x15'). Je devais l'effectuer ce vendredi, mais je ne le sentais pas... ca tombe bien.
Du 13 au 18 : 5H d'entrainement max.
Le but est de me mettre en état de manque ;-). Le 18, je ne dois plus pouvoir supporter la vue d'un vélo et le village du triathlon devra me provoquer des convulsions et des accès de délire...