mardi, juin 26, 2012

Mansigné : pas de quoi s’inquiéter sauf si…

… on considère qu’à Embrun un costaud en vélo pourra toujours courir (lentement) mais qu’un pas trop mal à pied ne pourra jamais courir s’il n’est pas costaud à vélo…
Bref, c’est avec pas grand-chose dans les pattes que j’arrive sur ce half qui marque là une séance clé de ma longue prépa pour Embrun (sic).
J’ai prévenu tout le monde : comme pour Vendôme je fais appel aux dieux du triathlon pour qu’ils fassent un nouveau miracle
Mais comme je lis « sport et vie », je sais que les bracelets à motifs décalco et autres subtilités commerciales ne sont rien face à l’EPO, les hormones de croissance et les corticoïdes, ou accessoirement l’entraînement.
L’effet placebo a ses limites que le dopage franchit allégrement mais que l’entraînement permet de fleurter.
Et comme je n’achète pas les uns, ne consomme pas les autres et suis un peu short pour le troisième, je suis mal…
Bref (je l’ai déjà dit et je serai tout sauf bref, mais ça tu le sais, lecteur assidu que tu es, à traîner sur les blogs et sites de triathlon à longueur de journée pour trouver tout article ou récit qui étancherait ta soif de news triathlétiques au lieu d’aller t’entraîner – t’inquiète je fais pareil –),
Bref, disais je, pour ce premier week end estival la météo prévoit vent fort et crachin.
J’aime le triathlon. Et pour me remercier de cette affection, les dieux m’épargneront le crachin.
Une fois sur place, je découvre une orga bien faite, et même très bien faite pour une première épreuve. Tout le reste sera à l’avenant avec double sacs pour les transitions et change sous la tente, nombre limité de participants (limite aussi le drafting), bénévoles partout, photographes, sourires, encouragements, bref, nickel.
Je revoie « Le Coach » et croise Boubou que je rassure. Je me doutais de son angoisse à l’idée de me prendre 1 à 2 tours en cap. Je lui dis de ne pas avoir honte, qu’il peut aller jusqu’à 2 sans pb, par contre pour 3 s’il peut ralentir un peu ce serait sympa.
Bien entendu, pendant que je prononce ces mots rassurant, je fais de grands mais discrets signes vaudous qui ne seront pas sans effet comme vous pourrez le lire sur son blog.
Ca c’est fait. (P.S. : pour être mauvaise langue, je rajouterai qu’il met un de ces bordels sur la pelouse avant le départ).
Allez, dans l’eau pour rejoindre une ligne de départ virtuelle que personne n’a vraiment compris et pendant qu’on se replace « PAN ».
Je me prends 2 coups dans la tronche en 25m puis mobby dick à côté de moi vient me percuter plusieurs fois de suite, tentant vainement de fuir sur la gauche alors que la bouée est plus à droite…
Pis j’ai mis ma combi manches longues parce que l’eau est à 19°C et j’ai l’impression de faire bouchon dans le clapot, j’ai des appuis de merde, une position de merde, les lignes droites me paraissent faire 2000m, bref, ça colle pas avec les sensations depuis 1 mois… en bon triathlète je vais trouver une cause à ça, externe bien sûr : LA FAUTE A LA COMBI MANCHE LONGUE. Voilà, ça c’est fait.
Fin des 1900m, 33’59. Ok, je suis nul.
Longgguuueee T1, récup de sac, pieds plein de sable, enfilage de chaussettes (je pense à toi Mitch, je ne me nettoie pas les pieds), attrapage du vélo et hop c’est parti pour 87,65kms de vélo en 3 boucles.
Sensations pas trop mal, je vois plein de monde devant et je remonte un peu donc je confirme, j’ai super mal nagé (ou je roule super bien mais bon, non, j’ai mal nagé).
Le parcours est assez roulant mais en restant varié, pas monotone, des relances juste ce qu’il faut, des faux plats, des virages, bref on s’occupe bien.
Un petit groupe se forme devant moi qui drafte-un-peu-mais-pas-vraiment. Je laisse un peu de champ pour ne pas me faire enfermer… et quelques kms plus tard une courageuse arbitre les attrape au tournant. Bravo.
Le 1er tour se termine et tout va bien. Je ne force pas plus au second tour. Le vent, lui, décide de passer la seconde gentillement. Bref, c’est pas stratosphérique mais honnête et je ne fatigue pas.
Au dernier tour je décide d’appuyer franchement, et le vent aussi. Les jambes répondent, je ne gagne rien au chrono mais ça fait plaisir (on va dire qu’il y avait plus de vent….), et je remonte quelques places.
Ca c’est fait.
Posage du vélo, T2 tranquille, départ souple et j’entends le speaker qui annonce que DFF termine son… 2ème tour… soit quasi 10kms d’avance… il m’a mis la misère à vélo le gars… bon, logique mais il y eut une glorieuse époque où il ne me prenait que 15’ sur 84kms (Troyes 2008). Là c’est 30’ l’addition… snif…
Quelques gars me passent, je joue le mec d’expérience qui gère son effort.
En fait, je me demande quand je vais péter. Je suis à environ 13kmh, pas trop mal mais bon, hein…
22’54 au premier 5kms.
C’est reparti pour le second tour. Les écarts se stabilisent, les mecs ralentissent devant, je le sens, ça sent le sapin pour eux. Je fais surtout gaffe de ne pas accélérer. Les cuissots tiennent. 22’59 pour la boucle 2.
Tous les kms sont inscrits, donc je peux maintenant voir si je tiens la cadence et ça motive.
Je commence à sentir que je suis moins en mode « facile ». Je n’ai pas vu de Boubou donc soit il m’a pris 1 tour avant que je passe à T2, soit il est encore derrière et je me dis que je sentirai bientôt son haleine fétide et amicale sur mon épaule.
Fin du 3ème tour en 22’59, c’est pas beau cette régularité ! Je me félicite, ça fait du bien.
Je tente un début de pseudo départ d’accélération et le mec que je viens de passer me met une mine 500m plus loin. Bon, ok, on reste calme. Les jambes couinent, renâclent, protestent, tentent de fuir de chaque côté, mais je garde tout ça en ligne et compte les « 1000m » lentement. Les temps intermédiaires me montrent qu’en effet je gagne 5s au km, ce qui est énnooorrmmme vu les circonstances.
Je reprends 1 puis 2 gars qui sont dans mon tour, rattrape le gentil camarade qui m’avait laissé sur place tout à l’heure puis voit un nouveau collier jaune devant moi (marquant le passage au 3ème tour bien entendu !), puis un autre un peu plus loin, je suis à bloc, légère hyperventilation, non, récupération dans la petite descente, je le reprends puis un autre… GGGNNNNNIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiii vais me le faire… pis un autre là-bas…. RRAAAAAHHHHHhhhhhhhhHHHHH pjkjnkqbsjdhbfjbhjljahbqqsmlkdlnkd je le passe à 150m de l’arrivée, petite boucle de 100m de bonus et spprrriinnntttttttt pour le final.
Bobo aux jambes…
Plein de cahouettes, chips, noix de cajou, discussion sympa avec Gaby, échanges avec mon lapin sur la cap qui m’a bien aidé dans le dernier tour, explication avec le très sympa Damien Landon sur un grand mystère que je traîne depuis 5 ans : Pourquoi avais-je roulé plus vite que lui sur Vendôme 2007 ? Il m’a rassuré : pas bien à cause du froid… ouf…
Au final, une course dont je devrais être satisfait au regard de la préparation réalisée.
La seule chose à laquelle je dois veiller est que sur Embrun, il est impératif d’être solide avant tout à vélo, bien plus qu’à pied.
Or, j’ai été « correct à vélo » ce que je ne considère pas comme satisfaisant.
Mais il me reste quelques semaines…
Merci au concurrent 122 de m’avoir prêté une mini pompe pour faire la course et qui aurait pu m’être très utile.

dimanche, juin 24, 2012

C'est moins pire que si ça avait été moins bien

Rapide CR,
J'ai vu Boubou (ça c'est important), le coach (aussi) et gaby (un V4M que j'ai devancé de...13", le bougre).
Natation catastrophique : l'impression de faire du tangage et du roulis dans le clapot, de pas être bien, j'ai du mal avec la combi avec manches... et à 19°C j'ai pas osé mettre la "sans". 34' et 111ème.
T1 looonngguueee
Vélo : mouais, juste correct vu mon niveau actuel, ça aurait pu être pire 71ème chrono et +39 places
T2 normale
Cap : régulier pendant 15 bornes (à la seconde près pour les tours 2 et 3) et un 61ème chrono et +14 places (dont une grosse moitié dans le dernier tour).
Bilan 58ème sur un peu plus de 300 finishers

Maintenant faut progresser en vélo... parce qu'à embrun, celui qui ne roule pas, ne court pas...

samedi, juin 23, 2012

Moi, Triathlète de Longue Distance,

Moi, Triathlète de Longue Distance, je ne me chercherai pas de fausses excuses,
Moi, Triathlète de Longue Distance, je ne ferai pas une moyenne de merde à vélo en argumentant que "je n'étais pas à bloc", j'assumerai,
Moi, Triathlète de Longue Distance, je ne me traînerai pas comme une loque à pied en déclarant "que je fais une séance longue pour préparer un super long triathlon",
Moi, Triathlète de Longue Distance, je ferai toujours preuve d'un engagement généreux quelquesoit mon entraînement, mon niveau, préférant exploser en étant parti largement au-dessus de mes pompes, que faiblir lentement en gérant ma fatigue (sauf sur IM, faut pas déconner),
Moi, Triathlète de Longue Distance, je vais morfler demain, mais je m'en fous, au fond j'aime ça.
Votez pour moi!

jeudi, juin 21, 2012

Charge glucidique


Dans les temps jadis, on pratiquait le RDS ou Régime Dissocié Scandinave à savoir : 3 jours de gras et de protéines en continuant le sport puis 3 jours à se gaver de pâtes... au final augmentation des réserves de glycogènes, système digestif en vrac, la chiasse, mal au bide, 2kgs de plus.

Puis on a inventé le RDS "allégé" : on enlève le gras, on met des légumes verts, bref on mange de l'eau pendant 2 jours pis on mangeait plein de pâtes. Ca marchait pas trop mal.

Il y aussi ceux qui bouffent 1kgs de pâtes à 3H du matin et qui finissent de les digérer le lendemain de la course.

Et puis on s'est dit qu'il fallait, pour les sports d'endurance ou l'organisme et le système digestif allait être mis à rude épreuve, ne pas le surcharger avant la course, donc la veille manger normalement et privilégier la charge glucidique à J-3 et J-2.

Enfin, on a inventé le malto, et les athlètes du long se sont mis à promener leur bouteille de 1.5L de boisson trouble, et l'estomac toujours de travailler à dégrader ces longues chaînes carbonées.

Alors au final... comme on sait que la fameuse "gypoglycémie réactionnelle" n'est cantonnée qu'à des cas très particuliers, que les pics d'insuline causés par le mangeage de bonbons ne dure pas, ben... je me suis dit qu'une bonne boite de 750g de bonbons à manger pendant J-3 et J-2 :
- ça permettait de manger des glucides facilement assimilables
- la ration est pauvre en lipides (0%) légèrement en protéines (4%... protéines de quoi?) et riche en glucides (le reste)
- le tout en se faisant plaisir

Par contre, c'est bizarre mais j'ai souvent eu la question : "t'as pas une course ce week end toi?"
Réponse : "ben si, je fais une charge glucidique là, alors touche pas à ma boite, c'est scientifique"

GOOOOOOOOOO!!!

dimanche, juin 17, 2012

Very longgggg style

Bon, ben logiquement aujourd'hui 4H vélo sous le soleil dont la moitié en compagnie de Seb "burger" et en fin de journée 50' cap allure "MD" pour voir comment ça tient.
En résumé :
- Ca tient
- Ca va pas trèèèsss vite mais ça roulotte gentillement
- Ca court pas vite mais ça avance
- J'ai rendez vous chez l'ostéo avec mon home trainer demain soir pour enfin trouver pourquoi j'ai mal à un endroit précis d'un côté dans le dos depuis 2008

Pour les pronostiques :
On va dire entre 31' et 33' en nat
En vélo... hum... si les routes de la sarthre sont comme celles du loir et cher, qu'il fait beau, pas trop de vent, que j'aimerais courir après et vu qu'il y a 87.9 kms on va dire 2H45 ce serait bien
En cap... beuh... s'il  y a bien 21kms : 1h45 serait très très très très bien, 1h50 correct, 1h55 je suis mal pour embrun, 2h heu....

mardi, juin 12, 2012

Long style

Ouuaaiiicccchhhhhh gros!
Première séance 3H vélo sous le soleil ce samedi (sisi, même pas de pluie!), allure IM cool en mettant de la fréquence les 2 dernières heures.
Faut pas se voiler la face, j'ai pas le niveau pour mettre de l'intensité et il me faut continuer de travailler plutôt l'allure spécifique IM que tenter de retrouver des capacités sur Half, ce qui n'est pas ma priorité et le gros enjeu de la saison!
Dimanche séance cap énorme d'1H avec un 5k rapide (15kmh) et ensuite de l'allure "MD" de 2011 pour (me) finir.

Cette année, si je peux être efficace sur Sprint et Embrun, ça m'ira bien. Pour les CD, MD et perfer sur IM on verra ça pour la quarantaine!

mardi, juin 05, 2012

1/1 sur R5 10x53*19/90tpm/2x17/88tpm/1x16/87tpm

Ca ne doit rien vous dire chers gentils admirateurs, mais pour moi cela signifie que quelques fibres musculaires ont retrouvé la voie de la contraction et du bouffage de glycogène au lieu de se la couler douce sous la couche de lipide.
Bref, je dois être remonté à un petit 320W de PMA au powertap en extérieur, soit encore 20W de déficit mais en progrès...
Reste à réussir à tenir un bon % de cela sur 90kms et courir après...
Ca c'est une autre histoire!

samedi, juin 02, 2012

Incantation

Bon, il ne faudrait pas que cela devienne une habitude... ni que ce bloc ne sombre dans le prosélytisme voir pire, que j'achète un bracelet avec une pierre magique qui me rééquilibrera les énergies et me fera devenir invincible (du coup il en faudrait logiquement 1 à chaque poignet, sous peine d'être déséquilibré, non?).
Mais bon, ça a pas trop mal marché la semaine dernière alors...
Hum hum
Allons y (vous ne pouvez pas voir mais il faut se placer en position aéro pour que ça marche, prendre garde de ne pas être dans une boite gay pendant la prière).
O vous, dieux de de l'adaptation et du triathlon réunis, j'implore par la paraculaire et le cin(tre) aéro votre clémence, recevez mes offrantes faites de boissons énergétiques, gels et barres collantes que je me colle sur le corps, écoutez ma prière et exhaussez mon voeux.
Lundi j'ai roulé 1H50 en position aéro, sans drafter, allure souple IM,
Aujourd'hui j'ai parcouru la campagne vendômoise sans jamais faiblir, réalisant 2x20' appuyés sur les 2h30 d'effort cyclopédique, puis j'ai enchaîné par 32' de trail durant lesquels j'étais totalement à la ramasse.
Faites que les gênes de l'adaptation soient activés, que la lipolyse et la glycolyse se développent, que la commande centrale ne faiblisse pas, que les hormones hormones, tout ça pour dans 3 semaines s'il vous plaît.

Parce que là... je me serai cru en novembre 2004 de retour de ma première sortie 3H vélo...

Merci