mardi, juillet 21, 2009

ALTRIMAN (part 1)

Vendredi 17 Juillet 2009 :
15H15 :
sous les rafales de vent et le soleil de perpignan, la petite twingo de loc’ lancée à 110kmh zig-zag sur la 2X2 voies en direction des Angles … je me dis que c’est le bord de mer, qu’on est proche de leucate et que c’est normal…

16H45 : le vent souffle toujours, les nuages cachent le ciel et s’étalent sur les sommets alentours. Je pose le pied sur le parking de la base de loisir où se situe le parc expo. Je salue Christophe qui m’a servi de transport logistique et… j’enfile un second pull pour aller finaliser mon inscription et retirer mon dossard. Christophe m’explique que ce matin la météo était encore pire… le lac était dans les nuages… par contre les vagues sur le lac sont toujours là elles… et je grelotte à chaque rafale de vent… il y a 2 jours il faisait grand beau et 28°C…
Benoit, chef organisateur est au stand et je le remercie pour avoir autorisé cette inscription très tardive. L’accueil est chaleureux. Je tire le N°110, on échange quelques mots sur les prévisions météo (temps clair et froid prévu pour le lendemain) et on file préparer les vélos pour les déposer au parc avant 18H. Là, dans la petite centaine de vélos rangés à la verticale j’aperçois une xentis mark 1 TT, un P2C, un P2SL, une paire de cosmic carbone SL en plus du superbe isaac impulse chaussé de lightweight de christophe côtoyant un honnête biclou sans doute tout acier en triple plateau « dans son jus ». L’esprit est là !

18H30 : Passage à la superette du coin. A la caisse, le gars nous souhaite bon courage pour demain avec sincérité et nous brieffe sur la météo du coin.

19H30 : briefing très complet de Benoît à l’espace « blanc-bleu » des Angles. Il fait froid… En regardant l’assistance, j’éprouve la même sensation que lors de mon premier raid multisport : les gars (et quelques filles) autour de moi ont tous un air de vieux routard du long et je me demande si je ne me suis pas trompé de crémerie… Benoît rappelle que nous participons à un tri de MONTAGNE et que cela implique une certaine prudence : état des routes, météo changeante, difficulté de l’épreuve,… Il nous avertit également que le vélo commence au 135ème et que si on arrive entamé là ce sera très dur. Je prends bonne note! Briefing des arbitres, questions de l’assistance, et pasta party que nous écourtons car j’ai froid, Christophe a prévu un repas dans la chambre de l’hôtel et il faut encore préparer toutes les affaires (sacs de transition + 2 ravitos perso + casse tête de la gestion de la météo + tous les petits détails habituels…).

23H : extinction des feux pour 4H30 de sommeil… je m’endors sans problème en entendant le vent siffler au dehors en violentes bourrasques.

Samedi 18 Juillet :

3H30 : le réveil sonne… petit déj « muesli trop sucré », danao aux fruits (lesquels ?), préparation des sandwichs, et j’entends le vent qui siffle toujours dans les ventilations… mais le ciel a l’air plus clair

4H45 : première sortie dehors et premier constat : il fait froid et il y a du vent… la distance IM vendue comme la plus dure du monde, ça se mérite semble t il… j’ai un petit doute sur ma capacité à finir mais je me dis… je suis là, j’y vais, je verrai…
Arrivé au parc, on transporte dans la nuit noire nos affaires dans le parc éclairé par nos frontales et les pleins phares d’une voiture de l’organisation. On est dans l’ambiance. Les accompagnateurs sont autour du parc et nous encouragent tous. Je tremble en enfilant ma combi, il fait 4°C, le vent n’arrange rien… en marchant jusqu’au départ j’ai les pieds gelés et marcher sur les cailloux devient difficile et douloureux… ça se mérite cet IM… l’eau paraît chaude et la crique est à l’abri du vent. Les bénévoles et accompagnateurs nous félicitent et nous encouragent simplement. L’émotion du départ me saisit durant une fraction de seconde. Je suis heureux d’être là, sans savoir combien de temps cela durera mais en savourant simplement l’instant.

5H32
Quelques accolades avec mes voisins directs et notre petit groupe compact s’enfonce dans l’eau noire vers ces phares de voiture que l’on aperçoit tout là-bas, sur l’autre rive. Après une cinquantaine de mètres je me mets sur le dos quelques secondes pour regarder l’aire du départ. Je me souviens avoir vu une petite plage avec des lumières rouges et de la fumée, comme les images télé des arrivées de traversée maritime que j’avais déjà pu voir. C’était beau. Maintenant, c’est parti, « il ne reste plus qu’à ». L’eau ne me semble pas trop froide, nous sommes un peu éparpillés dans la nuit, un peu d’écume qui jaillit des bras qui frappent l’eau et éclairée par le croisant de lune trahit la présence des triathlètes qui m’entourent directement. Je nage vers ces phares au loin. Après quelques centaines de mètres, je sens le clapot irrégulier qui me frappe sur le côté gauche et qui gène la respiration. Je peux sentir le vent sur mes mains lorsqu’elles sont en l’air. Respiration à droite imposée. Un semblant de lumière d’aube semble poindre dans le ciel mais la nuit est toujours bien noire et personne ne semble apercevoir les bouées alors que la rive est proche à présent. J’entends quelques compagnons de galère appelant alentours pour les trouver quand je tombe pile sur l’une d’elle. Un examen des environs me montre que les autres triathlètes descendent sous le vent, la seconde doit être par là… ok 100m plus loin j’y suis, retour à présent vers les lumières de la plage de départ pour une sortie à l’australienne avec un vent de la droite cette fois, donc respiration 4temps/2 temps à gauche… Le jour est levé lorsque nous repartons pour le second tour. Temps de passage 35’, mais cela n’a pas beaucoup d’importance… Je continue à mouliner doucement, le vent me paraît avoir forci et je vois de temps à autre de l’eau levée par les rafales glisser sur les vagues en un petit brouillard d’embruns. Je nage sans réfléchir à la suite. Sortie en 1H10 et des poussières + le temps de remonter la rive et marcher sur l’herbe pour rejoindre le parc, 1H12 temps officiel.

T1 :
Le temps passé n’est rien comparé à la nécessité de s’équiper correctement et ne rien oublier pour la suite… Le change se fait posément. Les mots d’encouragements et félicitations pour nous être lancé sur cette épreuve nous entourent. J’enfile ma parka en plastique étanche (de l’extérieur comme de l’intérieur), mais je me maudis à voix haute de ne pas avoir pris de gants… heureusement pour moi une bénévole me rattrape et me tend les siens en me disant juste de lui rapporter après la course (merci CATHY, je les ai conservé jusqu’au 95ème km !). En montant sur le vélo j’aperçois christophe 200m devant moi. Il me distance en position aéro et je ne cherche pas à le rattraper, conscient que mes priorités sont ailleurs et mes ressources à

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